Le cépage Pinot Meunier est l’un des trois grands cépages champenois et peut-être le plus champenois d’entre eux car il est très peu présent ailleurs dans le vignoble français. Il représente 32% des surfaces en Champagne. Il est facilement reconnaissable car ses feuilles se couvrent d’un fin duvet blanchâtre. L’image collective du Pinot Meunier est souvent faussée, ce cépage manquerait pour beaucoup d’acidité et de souplesse. Pourtant, s’il est vendangé au bon moment, il contrarie volontiers ces idées. Le cépage Pinot Meunier est relativement vigoureux, adapté aux terroirs argileux, il donne des vins souples et fruités. Ses grappes sont petites, compactes, à petits grains. Son point fort est de résister aux gelées printanières grâce à un débourrement plus tardif que le Pinot Noir et le Chardonnay, c’est pourquoi on le plante là où il est le plus menacé par le gel printanier même si ce dernier se fait plus rare avec le réchauffement climatique.
Il peut manquer d’acidité et mal vieillir, c’est pourquoi il faut le vendanger au bon moment. Les champagnes à base du cépage Pinot Meunier ont une réelle capacité de garde s’ils sont récoltés à temps. Le cépage Pinot Meunier est le moins productif des trois grands cépages champenois, ce qui ne l’empêche pas d’être qualitatif, surtout si le sol est composé d’argile.
On trouve maintenant de plus en plus de cuvées 100% Pinot Meunier car de nombreux vignerons cherchent aujourd’hui à mettre en valeur ce cépage.
La plupart des infos citées sont extraites d’un entretien avec Eric Taillet, vigneron installé à Baslieux-sous-Châtillon et créateur du groupement Institut Meunier, publié sur le site soif-cornichon.fr